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Guide de la reconnaissance des revenus

Deux personnes participent à une planification d'entreprise avec des documents et des graphiques sur une table.

La reconnaissance des revenus est l’un des indicateurs comptables les plus importants pour toute entreprise. C’est aussi l’un des plus faciles à négliger dans la finance et la comptabilité des abonnements.

Voici ce que nous allons aborder dans ce guide :

Qu’est-ce que la reconnaissance des revenus ?

Pourquoi la reconnaissance des revenus est-elle importante ?

Le cadre ASC 606 pour la reconnaissance des revenus

Les 5 étapes essentielles de la reconnaissance des revenus selon l’ASC 606

Exemples de reconnaissance des revenus

Critères des normes IFRS pour la reconnaissance des revenus

Procédures d’audit de la reconnaissance des revenus

Avant d’aborder ce premier sujet, assurons-nous de bien comprendre ce que signifie la reconnaissance des revenus.

Qu’est-ce que la reconnaissance des revenus ?

La reconnaissance des revenus est le principe comptable généralement accepté (GAAP) qui définit la manière dont une entreprise enregistre les revenus réalisés.

Pourquoi ce principe est-il nécessaire ? Le terme « réalisé » est relatif. Vous pourriez considérer qu’un revenu est « réalisé » au moment de la vente ou après que l’argent a été déposé sur votre compte bancaire. Le principe de reconnaissance des revenus permet d’uniformiser le processus de déclaration des revenus réalisés afin d’éviter toute ambiguïté ou incohérence dans votre comptabilité.

Ce principe stipule que vous ne pouvez reconnaître un revenu qu’après avoir rempli les obligations contractuelles promises aux clients.

Revenue recognition definition

Pourquoi la reconnaissance des revenus est-elle importante ?

La reconnaissance des revenus est importante car elle assure la transparence et la cohérence des rapports financiers, ce qui peut avoir un impact sur la fiscalité, le cours des actions, et bien d’autres aspects. Elle permet également aux entreprises de mieux gérer leur trésorerie en leur offrant une vision plus précise des moments où elles recevront les paiements.

Pour les entreprises par abonnement, la reconnaissance des revenus est cruciale. Avec les abonnements, les clients sont généralement facturés à l’avance pour le produit ou service qu’ils recevront. Si les revenus ne sont reconnus qu’après la livraison du produit, il peut y avoir un décalage entre le moment où le revenu est réalisé et celui où il est déclaré.

En l’absence de pratique standardisée pour la reconnaissance des revenus, ce décalage peut poser des problèmes de planification financière et de prise de décision fondée sur la santé financière de l’entreprise. En appliquant le cadre Accounting Standards Codification (ASC) 606 pour la reconnaissance des revenus, vous pouvez éviter ces problèmes.

Le cadre ASC 606 pour la reconnaissance des revenus

En 2014, le Financial Accounting Standards Board (FASB) et l’International Accounting Standards Board (IASB) ont harmonisé la reconnaissance des revenus provenant des contrats clients dans l’ASC 606. Ce processus standardisé s’applique à toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité.

En suivant le processus en 5 étapes défini par l’ASC 606, vous vous assurez que votre entreprise dispose d’une méthode cohérente pour enregistrer les revenus issus des contrats clients. Cela garantit également l’uniformité des dossiers financiers.

Les 5 étapes essentielles pour la reconnaissance des revenus selon l’ASC 606

Voici les étapes requises pour la reconnaissance des revenus.

Étape 1 : Identifier le contrat ou l’accord entre l’acheteur et le vendeur

Un contrat est un accord entre deux parties ou plus, qui crée des droits et obligations exécutoires. Vous devrez vous référer au contrat de vente ou au bon de commande passé entre le client et l’entreprise.

Pour qu’un contrat existe, tous les critères suivants doivent être remplis afin qu’un arrangement contractuel existe avec le client :

1. Engagement des deux parties. Les parties ont approuvé le contrat et se sont engagées à respecter leurs obligations respectives.

2. Identification des droits et obligations. L’entité peut identifier les droits de chaque partie concernant le transfert de biens ou de services.

3. Identification des modalités de paiement. L’entité peut identifier les modalités de paiement applicables au transfert de biens ou de services. Cependant, le paiement n’a pas besoin d’être spécifié précisément.

4. Substance commerciale. Le contrat possède une substance commerciale (c’est-à-dire que le risque, le moment ou le montant des flux de trésorerie futurs de l’entité devrait changer du fait du contrat).

5. Probabilité d’encaissement/recouvrement. L’entité a de fortes chances de recouvrer la quasi-totalité de la contrepartie à laquelle elle aura droit en échange des biens ou services transférés au client.

Cependant, un contrat n’a pas nécessairement besoin d’être écrit pour être valide : il peut être oral, implicite ou écrit. Si un contrat ne satisfait pas à tous les critères suivants, l’entité sera considérée comme une obligation.

Étape 2 : Identifier les obligations de performance telles qu’écrites dans le contrat

Pour les entreprises par abonnement, cette étape est essentielle car il n’est pas toujours clair pour quoi le client paie. Paie-t-il pour l’accès à du contenu, l’utilisation d’une plateforme ou un mélange des deux ? Cela doit être clairement établi pour que la reconnaissance des revenus soit correcte.

L’essentiel est d’examiner le contrat, d’identifier les biens ou services distincts et d’évaluer s’ils sont individuellement distincts afin de déterminer toutes les différentes obligations de performance.

1. Une obligation de performance est une promesse, dans un contrat avec un client, de transférer un bien ou un service à ce client.

2. Le contrat doit être évalué pour identifier chaque bien ou service distinct promis.

3. Un bien ou service est distinct si le client peut en bénéficier séparément ou avec d’autres ressources facilement disponibles, et que la promesse de le transférer est identifiable séparément des autres promesses du contrat. Un produit ou service distinct est autonome et vendu séparément. Il n’est généralement pas interdépendant ou à intégrer avec d’autres produits ou services.

4. Les options pour des biens ou services supplémentaires constituent des obligations de performance distinctes si le client paie un prix supplémentaire pour les obtenir.

5. Un ensemble de biens ou services peut représenter plusieurs obligations de performance si l’entité fournit un bien ou service séparément en dehors du lot ou si le bien ou service ne constitue pas une composante d’un résultat combiné.

Il s’agit sans doute de l’une des étapes les plus importantes de la reconnaissance des revenus.

Étape 3 : Déterminer le prix de transaction

Le prix de transaction est le montant de la contrepartie (paiement) auquel une entité s’attend à avoir droit en échange du transfert des biens ou services promis à un client, à l’exclusion des montants perçus pour le compte de tiers.

Pour déterminer le prix de transaction, l’entité prend en compte les conditions du contrat et ses pratiques commerciales habituelles. Cela implique de considérer :

  • Le montant de la contrepartie fixe indiqué dans le contrat

  • La contrepartie variable (primes, pénalités, etc.)

  • Élément significatif de financement – si le paiement intervient bien avant ou après la satisfaction des obligations de performance.

  • Les contreparties non monétaires

  • La contrepartie payable au client (paiements versés au client)

Pour les entreprises par abonnement, il existe souvent différents modèles tarifaires impliquant des prix de transaction variables selon le niveau d’abonnement. Il est essentiel de déterminer le prix de transaction pour chaque contrat afin de pouvoir reconnaître les revenus de façon appropriée.

Pour une entreprise par abonnement, le prix de transaction inclurait :

  • La redevance d’abonnement payée par le client pour le plan et la durée choisis. Par exemple, un abonnement annuel coûte 10 $ par mois.

  • Tous frais de mise en service uniques et non remboursables. Certains abonnements facturent un coût initial d’inscription ou d’activation.

  • Le tarif d’abonnement indiqué inclut toute offre ou tarification promotionnelle pour les périodes initiales. Le prix de renouvellement régulier doit également être pris en compte.

Pour calculer le prix de transaction total, on s’appuie sur les prix indiqués dans l’abonnement client individuel pour la période de contrat ou de renouvellement. Il est crucial de tenir compte de la contrepartie attendue par l’entreprise sur la durée de l’abonnement pour déterminer le prix de transaction.

Étape 4 : Allouer le prix de transaction aux obligations de performance

L’objectif est ici d’attribuer les revenus aux obligations de performance (étape 2) afin de refléter la contrepartie à laquelle l’entité s’attend en contrepartie du transfert de chaque bien ou service. Cela permet une reconnaissance correcte des revenus à mesure que les obligations sont remplies. Pour répondre à cet objectif :

  • Le prix de transaction est réparti entre chaque obligation de performance identifiée dans le contrat sur la base du prix de vente individuel relatif (SSP).

  • Le prix de vente individuel correspond au prix auquel une entité vendrait séparément le bien ou service, dans des circonstances similaires.

  • Des estimations peuvent être utilisées si les biens ou services ne sont pas vendus séparément. Les méthodes peuvent inclure l’évaluation du marché ajustée, le coût majoré d’une marge raisonnable ou des approches résiduelles si le prix de vente groupé est très variable.

  • L’allocation est fondée sur les prix de vente individuels relatifs, de sorte que la contrepartie totale est répartie proportionnellement.

  • Le montant attribué à chaque obligation de performance constitue le revenu reconnu lors de la satisfaction de cette obligation.

  • Les estimations des prix de vente individuels et du prix de transaction sont actualisées à chaque date de clôture en fonction des nouvelles informations et de l’évolution des estimations.

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Exemples de reconnaissance des revenus

Le principe de reconnaissance des revenus fournit un cadre standard pour la déclaration des revenus réalisés issus des contrats clients. Mais à quoi ressemble concrètement la pratique de la reconnaissance des revenus ? Examinons un exemple :

Une entreprise vend des appareils électroménagers, mais ne dispose pas de salle d’exposition, ce qui signifie que lorsque des articles volumineux comme des réfrigérateurs ou des lave-linge sont achetés, les clients ne peuvent pas les emporter le jour même. La livraison et l’installation sont assurées ultérieurement.

Supposons que cette entreprise vende un lot d’électroménager à un client le 1er février pour 6 000 $, que le paiement soit effectué le 1er mars, mais que les appareils ne soient livrés que le 1er avril. L’entreprise doit reconnaître le revenu au moment où les produits sont livrés au client, même s’ils ont déjà été payés.

Pour un autre exemple, supposons que votre entreprise propose un service d’abonnement et qu’elle vienne d’acquérir un nouveau client avec un contrat de trois ans pour 1 200 $/mois. Imaginons également que, par pratique habituelle, vous facturiez des frais d’intégration uniques de 200 $.

Comment commencez-vous à reconnaître ce revenu ?

Vous pouvez reconnaître 200 $ de revenus une fois le processus d’intégration terminé. Cette obligation contractuelle a été remplie.

Mais qu’en est-il du revenu de ce contrat de trois ans ? Pouvez-vous reconnaître d’un coup la totalité du revenu que vous espérez tirer de ce contrat (43 200 $) ?

Malheureusement, non. Vous devez d’abord fournir le service. Comme il s’agit d’un contrat mensuel, vous reconnaîtrez 1 200 $ de revenus chaque mois, au fur et à mesure que votre client continue d’accéder à votre service.

Le revenu est reconnu en fonction du pourcentage ou du stade d’achèvement.

Si votre client décide de résilier son contrat à tout moment, vos états financiers resteront corrects. Vous n’aurez reconnu que les revenus réalisés pour les mois où le client a effectivement utilisé votre service.

Imaginons que vous veniez de conclure une vente : un nouveau compte à 1 200 $/mois pour un contrat de trois ans. C’est une étape importante pour votre entreprise, digne d’être célébrée, car vous venez de réaliser 43 200 $ de revenus, n’est-ce pas ?

Eh bien… pas tout à fait.

Selon les principes comptables standardisés, le revenu doit être reconnu après la livraison du service au client. Et, jusqu’à présent, vous n’avez encore réellement rien livré à votre nouveau client, si ce n’est peut-être un contrat.

Même si ce client vous envoyait demain la totalité des 43 200 $, cela ne serait toujours pas considéré comme un revenu. Pourquoi ? Parce que le principe de reconnaissance des revenus ne considère pas non plus l’argent encaissé sur votre compte bancaire comme un revenu.

Reconnaissance des revenus : revenu reconnu à un moment donné vs. au fil du temps

Reconnaissance des revenus à un moment donné

Le revenu est reconnu à un moment précis lorsque le contrôle du bien ou du service est transféré au client. En général, les biens matériels ou les produits distincts sont livrés à un moment spécifique. Le contrôle est également transféré à ce moment, généralement lors de la livraison.

Exemple : vente de biens en magasin ou ventes ponctuelles de produits

Reconnaissance des revenus au fil du temps

Le revenu est reconnu progressivement sur la durée du contrat, à mesure que le contrôle des biens ou services est transféré de façon continue tout au long de la période contractuelle, par exemple lorsque des jalons sont atteints ou qu’une certaine période s’écoule. En général, les services sont fournis dans le cadre de contrats de longue durée où la performance est continue.

Exemple : contrats de construction, abonnements logiciels, contrats de services à long terme

Critères des normes de reporting IFRS pour la reconnaissance des revenus

Selon les Normes internationales d’information financière (IFRS), les critères suivants doivent également être remplis avant que votre entreprise ne reconnaisse un revenu :

1. Les risques et avantages liés à la propriété ont été transférés du vendeur à l’acheteur (c’est-à-dire que l’entreprise doit livrer le produit au client)

2. Le vendeur perd le contrôle des biens vendus (c’est-à-dire que le client doit avoir la capacité d’utiliser ou de consommer le produit ou service)

3. L’encaissement du paiement pour les biens ou services est raisonnablement assuré (autrement dit, il est probable que l’entreprise recevra le paiement des biens ou services)

4. Le montant du revenu peut être raisonnablement mesuré (c’est-à-dire que l’entreprise peut calculer le revenu issu de la vente de biens ou services avec un degré raisonnable de précision)

5. Les coûts associés au revenu peuvent être raisonnablement mesurés (c’est-à-dire que l’entreprise peut calculer avec précision les coûts liés à la fourniture des biens ou services)

Ces critères garantissent que le revenu n’est reconnu que lorsqu’il est probable que l’entreprise recevra le paiement pour les biens ou services livrés.

En appliquant ces critères à une entreprise par abonnement, le revenu doit être reconnu une fois qu’un client a payé un abonnement. Si un client paie pour un abonnement annuel le 1er janvier, l’entreprise doit reconnaître le revenu de ce client en douze versements, un pour chaque mois d’abonnement.

Ces critères précisent également comment aborder la comptabilisation du revenu lors de promotions ou d’offres courantes. Si vous proposez une période d’essai limitée de votre service, le client peut résilier à tout moment pendant l’essai sans rien payer.

L’encaissement du revenu n’est pas assuré tant que la période d’essai gratuite n’est pas terminée et que le client n’a pas décidé de devenir abonné payant. Vous savez que vous ne pouvez pas reconnaître de revenu pendant la période d’essai gratuite, même si vous avez déjà les coordonnées de paiement du client.

La vente groupée et les remises compliquent la reconnaissance des revenus

Supposons que votre entreprise facture un logiciel à 800 $ par an et une formation à 200 $ par an. Si vous regroupez ces deux services et vendez le logiciel avec une remise à 500 $ tout en offrant la formation gratuitement, cela signifie-t-il que la formation n’a aucune valeur pour la génération de revenus ?

Les directives actuelles sur la reconnaissance des revenus exigent que les entreprises estiment le prix de vente autonome (SSP) de chaque offre et répartissent le prix total de la transaction du contrat entre chaque offre en fonction du SSP relatif.

Voici comment l’exemple ci-dessus se présente :

  • Le SSP du logiciel est de 800 $, tandis que le SSP de la formation est de 200 $.

  • Lorsque vous regroupez logiciel et formation, 80 % du lot est alloué au logiciel, tandis que 20 % est alloué à la formation.

  • Puisque le client a payé 500 $ pour ce contrat, le prix total de la transaction est de 500 $.

  • Puisque le prix de transaction de cette opération était de 500 $, 80 % (soit 400 $) seront alloués au revenu pour le logiciel, tandis que 20 % (soit 100 $) seront alloués au revenu pour la formation.

Il existe de nombreuses directives sur la façon de calculer les répartitions pour les offres groupées. Mais pouvez-vous imaginer appliquer ces conseils à des milliers de contrats sans solution automatisée ? Cela submergerait non seulement votre équipe en charge des revenus, mais ralentirait également la mise en œuvre de toute modification de tarification ou de regroupement.

Vous envisagez de mettre en place une nouvelle stratégie de packaging ou de vente groupée ? Sans automatisation des revenus, vos décisions en matière de tarification et de regroupement pourraient devenir un cauchemar pour vos équipes financières. Posez-vous donc la question :

  • Avons-nous la capacité d’automatiser le processus de séparation systématique (ou “explosion”) des offres groupées en éléments distincts ?

  • Avons-nous la capacité d’automatiser le processus de détermination et d’application du SSP à chaque élément d’une offre groupée ?

  • Pouvons-nous automatiser le processus de répartition du prix de transaction d’une opération entre les différents éléments de l’offre groupée ?

Qu’en est-il de l’automatisation de la reconnaissance des revenus ?

Avez-vous déjà entendu l’expression « mettre en place et oublier » ? C’est, en résumé, ce qu’est l’automatisation de la reconnaissance des revenus. En automatisant les processus de reconnaissance des revenus, on obtient une plus grande cohérence comptable et des analyses précises. L’automatisation des revenus permet aux entreprises de s’appuyer sur la technologie, ce qui redéploie le talent financier tout en restructurant la prestation de services.

Ce faisant, les entreprises constatent moins d’erreurs, car les employés ne consacrent plus de temps à des tâches monotones, qui, à la longue, deviennent une source d’erreurs en raison des allers-retours constants des processus manuels.

Le guide d’achat des logiciels d’automatisation de la reconnaissance des revenus propose une feuille de route complète pour rechercher, évaluer et sélectionner le logiciel d’automatisation adapté à votre entreprise.

Voici quelques moyens clés permettant d’automatiser certaines parties du processus de reconnaissance des revenus :

Automatisation de la gestion des contrats

Les logiciels peuvent suivre automatiquement les clauses contractuelles pertinentes telles que les échéanciers de paiement, les droits et obligations, les options de renouvellement, etc., et déclencher la reconnaissance des revenus lors de la survenue d’étapes contractuelles.

Automatisation de la tarification et de la facturation

Les systèmes permettent de centraliser les politiques tarifaires, de standardiser les routines de facturation, de s’intégrer aux systèmes de facturation pour suivre la facturation et répartir les prix de transaction entre les différentes obligations de performance.

Automatisation de la planification des revenus

En fonction des modalités contractuelles et des événements de facturation, la reconnaissance peut être automatisée par le calcul des montants à reconnaître selon le calendrier et l’intégration avec les systèmes comptables pour comptabiliser les écritures.

Conformité et reporting

Des rapports automatisés peuvent fournir l’état d’exécution des contrats, les évolutions des prix de transaction, l’activité de reconnaissance, les états financiers et le reporting réglementaire. Cela fournit également une piste d’audit pour la conformité des revenus.

Prévisions automatisées

Les analyses liées aux arriérés de contrats, aux cycles de renouvellement, à la livraison prévue des obligations de performance et aux tendances historiques de revenus peuvent servir à prévoir les performances financières futures.

La reconnaissance des revenus doit être un processus cohérent, précis et maîtrisé de bout en bout à mesure que le volume et la complexité augmentent. L’administration fiscale souhaite savoir comment les revenus sont suivis et évalués, et une comptabilité fiable est essentielle en cas d’audit. Une entreprise ne devrait pas se contenter de gérer ses comptes sur un simple tableur.

Mettre en place ce type de bonnes pratiques, qui élimine le risque d’erreur humaine, instaure la cohérence dans les pratiques comptables, ce qui permet non seulement de générer des gains économiques, mais offre aussi une vision claire des chiffres à tous les niveaux de l’entreprise.

Procédures d’audit de la reconnaissance des revenus

Lors de la création de procédures d’audit pour la reconnaissance des revenus, veillez à effectuer les points suivants :

Identifier les risques : Les auditeurs doivent examiner attentivement les processus, contrôles et systèmes de reconnaissance des revenus de l’entreprise afin d’identifier les problèmes potentiels susceptibles de conduire à des fraudes ou à des inexactitudes significatives.

Déterminer la matérialité et les comptes significatifs : Les auditeurs doivent faire preuve de discernement. Ils doivent prendre en compte des éléments tels que le référentiel comptable utilisé, les attentes des utilisateurs, les exigences légales, etc.

Tester l’efficacité des contrôles internes : Cela inclut l’examen des contrôles liés à la revue des contrats, à la documentation et à l’approbation, l’évaluation de la séparation des tâches, l’évaluation des contrôles relatifs à l’allocation des revenus et aux dates de clôture, ainsi que la revue des procédures de présentation et de rapprochement des revenus.

FAQ sur la reconnaissance des revenus

Le revenu constitue le moteur de toute entreprise, il est donc essentiel pour les sociétés de suivre une méthode cohérente et précise pour l’enregistrer. Le principe de reconnaissance des revenus apporte ce cadre. Voici quelques points clés qui répondent aux questions fréquemment posées sur la reconnaissance des revenus.

Quand le revenu doit-il être reconnu ?

Le principe de reconnaissance des revenus stipule que le revenu est reconnu lorsque vous avez reçu le paiement de vos clients ET que votre entreprise a rempli les obligations de performance listées dans le contrat client (c’est-à-dire que vous avez fourni le service).

Quand peut-on reconnaître le revenu d’un contrat annuel ?

Si vous fournissez un service mensuel, vous ne devez pas reconnaître le revenu d’un contrat annuel dès que le client vous paie. Vous devez plutôt reconnaître le revenu mois par mois, à mesure que le client bénéficie de chaque prestation mensuelle du service.

Qu’est-ce que la reconnaissance des revenus selon IFRS 15 ?

IFRS 15 est une norme qui fournit un cadre permettant aux entreprises de valider les revenus issus des contrats clients. Elle s’applique aux organisations publiques, privées et à but non lucratif. Le principe fondamental d’IFRS 15 est que le revenu est reconnu lorsqu’une entreprise transfère des services ou des biens à un client au prix de la transaction. Cela permet d’éliminer les incohérences dans la manière dont les entreprises valident des transactions similaires.

Quelles sont les 5 étapes de la reconnaissance des revenus selon l’ASC 606 ?

L’ASC 606 énonce cinq étapes spécifiques à suivre pour reconnaître correctement les revenus :

  • Étape 1 : Identifier le contrat ou l’accord entre l’acheteur et le vendeur

  • Étape 2 : Identifier les obligations de performance telles qu’écrites dans le contrat

  • Étape 3 : Déterminer le prix de transaction

  • Étape 4 : Allouer le prix de transaction aux obligations de performance

  • Étape 5 : Reconnaître le revenu à mesure que les obligations contractuelles sont remplies

Pourquoi est-il essentiel de suivre le cadre étape par étape pour la reconnaissance des revenus ?

En respectant le cadre en cinq étapes défini par l’ASC 606, les entreprises s’assurent de reconnaître les revenus de façon cohérente et conforme aux principes comptables généralement reconnus (GAAP).

Différences entre la comptabilité de caisse et la comptabilité d’exercice

Les principales différences entre la comptabilité de caisse et la comptabilité d’exercice sont :

Moment de l’enregistrement des transactions

La comptabilité de caisse enregistre les transactions lorsque les flux de trésorerie ont lieu. Les revenus et dépenses sont enregistrés à réception ou décaissement effectif.

La comptabilité d’exercice enregistre les transactions lorsqu’elles se produisent, que l’argent ait été versé ou non. Les revenus sont enregistrés lorsqu’ils sont réalisés et les dépenses lorsqu’elles sont engagées.

Principe de rattachement

La comptabilité de caisse ne rattache pas explicitement les revenus aux dépenses associées.

La comptabilité d’exercice rattache les revenus et dépenses connexes sur la même période comptable via des comptes de régularisation. Cela relie produits et charges pour donner une image plus fidèle de la rentabilité de l’entreprise.

Comptabilisation des actifs et passifs

La comptabilité de caisse ne comptabilise que les actifs et passifs payés en espèces. Les acquisitions à crédit n’apparaissent pas.

La comptabilité d’exercice comptabilise tous les actifs et passifs dès leur apparition, que l’argent ait changé de main ou non.

Différences dans les états financiers

Les états financiers fondés sur la comptabilité de caisse reflètent la position et les flux de trésorerie réels, plutôt que les produits et charges économiquement engagés.

Les états financiers en comptabilité d’exercice cherchent à présenter l’effet économique réel des opérations selon le principe de rattachement et les directives d’allocation.

Comment le principe de reconnaissance des revenus aide-t-il les entreprises par abonnement ?

Le principe de reconnaissance des revenus est particulièrement important pour les entreprises par abonnement, qui disposent souvent de flux de revenus récurrents annuels et mensuels. Le principe de reconnaissance des revenus fournit un cadre de méthode cohérente pour l’enregistrement des revenus dans ces entreprises. Il garantit aussi qu’elles ne surestiment ni ne sous-estiment leur chiffre d’affaires.

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